09 novembre 2024 – Repas « mique » UNC46
Le 9 novembre, l’UNC46 a organisé un repas convivial autour de la « mique », plat typique du Lot (pot-au-feu amélioré où le pain cuit dans le jus des légumes et de la viande). Les adhérents ont partagé ce repas dans la bonne humeur et contents de se retrouver dans un esprit de camaraderie.
Le président a profité de cette réunion pour remettre la médaille de l’UNC échelon vermeil au vice-président Alain Gajdowski en remerciement de ses services pour l’association lotoise.
29 septembre 2024 – Roeschwoog en Alsace – Rencontre inter-départements.
Le président de l’UNC46, Yves Schnell, était en visite dans sa région natale, l’Alsace, fin septembre. Il en a profité pour rencontrer des adhérents de l’UNC locale. La réunion s’est tenue à Roeschwoog chez notre ami Raoul Maréchal et son épouse autour d’un déjeuner « Flammekueche ». Le quatuor formé par le vice-président de l’UNC67, Dominique Germain, le délégué général du SF 67, Maurice Bartholomé, Raoul Maréchal et le président de l’UNC46 a ainsi pu échanger sur des thèmes très variés comme le recrutement, les porte-drapeaux, les cérémonies, les différences entres les fédérations et les interactions Souvenir Français / UNC. Cette réunion a été à la fois festive et très constructive.
28 et 29 septembre 2024 – Venue de Jean-Louis Martinez dans le Lot
On ne le présente plus, Jean-Louis Martínez, celui qui fait des kilomètres pour apaiser les maux, donnant suite à l’invitation d’un des adhérents de l’UNC 46, Xavier Mazet, a fait une étape dans notre département du Lot, le 28 septembre 2024 entre Castelnau-Montratier et Cahors, un périple d’un peu plus de 25km. Au départ de Castelnau, plusieurs adhérents de l’UNC 46 était présents, Chantal et Alain Gajdowski, Véronique Marty et l’ont accompagné tout au long de la journée. Il y avait également l’Adj Gasperroni de la délégation militaire départementale. À midi, lors de la pause casse-croûte, le groupe a été rejoint par d’autres adhérents et par le délégué militaire, Ltcol de Metz, ainsi que par le directeur de l’ONaC VG du Lot, Marc Paraire. Les marcheurs sont arrivés dans l’après-midi au pont Valentré à Cahors. Ensuite petit trajet pour une brève réception sur le parvis de l’hôtel de ville de Cahors puis direction Figeac où Jean-Louis a été l’hôte de Xavier Mazet pour une soirée familiale. Jade, la fille de Xavier, apprentie pâtissière, a concocté un gâteau spécial pour l’évènement. Le lendemain, avant son départ pour Tarbes, il a été reçu, place des écritures à Figeac, par Madame la sous-préfète Anne-Cécile Vialle, Monique Laroque, conseillère municipale de la ville, Huguette Tiegna, ancienne dépurée, accompagnées de plusieurs gendarmes, anciens militaires et du public. Tous étaient présents pour soutenir son action en faveur de ceux qui souffrent de stress post-traumatique. Jean-Louis a pu récolter environ 400 € lors de son passage dans le département. Il terminera son périple le 3 novembre près de Marseille où il réside. Merci Jean-Louis pour cette belle action de solidarité.
25 septembre 2024 – Hommage aux Harkis
Ce 25 septembre a eu lieu la cérémonie nationale en hommage aux Harkis et autres formations supplétives engagés lors de la guerre d’Algérie. Cet hommage, ils le méritent ! Eux qui, par choix, ont pris le parti de la France et qui ont tout perdu. L’UNC46 a encore des adhérents Harkis et s’efforce autant que possible d’être présente pour eux.
07 septembre 2024 – Terrou
L’UNC46 a assisté à la cérémonie de passation du drapeau des communes et collectivités médaillées de la résistance française entre la commune de Tavaux et celle de Terrou. En effet, pendant un an, Terrou sera dépositaire de ce drapeau avant de le faire suivre à la prochaine commune. Il y a 33 communes et collectivités qui ont cette distinction dont 4 sont dans le Lot, c’est dire que la résistance y a été active. Parmi ces médaillés, il y a bien sur Terrou, mais également Caniac du Causse et surtout les deux seuls hôpitaux de France, Saint-Céré et Cahors.
31 août 2024 – Labastide du Vert – Regroupement de trois tombes de soldats « morts pour la France » par le Souvenir Français.
Leur tombe respective étant à l’abandon, le SF a entrepris avec la mairie de regrouper les trois soldats en une seule afin de conserver leur mémoire et leur geste pour le pays.
17 août 2024 – Cahors – 80ème anniversaire de la libération de la ville
Ce 80ème anniversaire de la libération de Cahors a été placé sous le signe de la joie et du bonheur de retrouver la ville sans le joug de l’ennemi. La cérémonie en mémoire de cet événement a été solennelle puis le soir et dans la nuit, elle a laissé place au bal de la libération en costumes et voitures d’époque.
13 août 2024 à Comiac
L’UNC46 a participé à la cérémonie clôturant la restauration de la sépulture du capitaine Félix LABROUSSE par le Souvenir Français.
Alexis Jacques Henri Labrousse nait le 25 mai 1860 à Teyssieu. Il est accepté à Saint-Cyr en 1881 où il devient officier d’infanterie de marine. Promu capitaine en 1891, il est stationné à partir de 1898 au Tonkin où il fait partie de l’état-major
du commandant en chef des troupes de l’Indochine. Étant rapatriable au mois d’avril 1900, il demande l’autorisation en janvier 1900 « de rentrer en France par la Chine et la Russie. » Plutôt que le classique voyage par bateau via le canal de Suez, il choisit de faire du tourisme en passant par la Chine puis la Sibérie. Sur son chemin : Pékin. C’est alors que son histoire rejoint la grande.
La révolte des Boxeurs .
La Chine est alors en ébullition. Les « boxeurs ou boxer », sont en rébellion ouverte contre la modernisation, la présence des étrangers, et les chrétiens chinois en particulier.
Officiellement reconnus en janvier 1900, ils sont formellement organisés en milice. Les choses s’accélèrent alors à Pékin : face à une hostilité de plus en plus ouverte, le « quartier des légations », où sont regroupés les ambassades et les intérêts commerciaux étrangers, commence à organiser sa propre défense. Fin mai, quelques troupes étrangères sont débarquées à Tianjin et rejoignent hâtivement le quartier : ils sont à peine plus de 450, dont 78 marins français provenant des navires d’Entrecasteaux et Descartes commandés par le
lieutenant de vaisseau Eugène Darcy. De passage, le capitaine Labrousse n’est pas l’un d’eux, mais il se met immédiatement à sa disposition le 14 juin (comme d’autres volontaires civils, dont, le compagnon de voyage de Labrousse, le vicomte de Chollet).
Puis, le 20 juin, le chef de la légation allemande, le baron von Ketteler, est assassiné en pleine rue par un soldat régulier chinois. L’armée impériale et les boxeurs encerclent les légations, prêts à en finir une fois pour toute avec ces étrangers. Le siège commence. Il va durer 55 jours.
Le rôle du capitaine Labrousse durant le siège.
Les assiégés comptent également 473 civils et environ 3000 Chinois chrétien. Autant de bouches à nourrir, de mains à occuper et d’esprits à calmer. Car, il y a de quoi paniquer : face à une marée d’insurgés qui ne songe qu’à tuer et piller, les soldats étrangers, eux, ne sont équipés que d’armes légères et disposent de peu de munitions. La seule pièce d’artillerie est un vieux canon à chargement par la bouche qui est découvert, déterré et remis en état. On le surnomme « canon international » : le fût est britannique, l’affût italien, les obus russes et les artilleurs américains. La défense s’organise ainsi.
Dans cette désolation, le capitaine Labrousse se montre exemplaire : toujours plein d’entrain et volontaire. Le 24 juin, un officier américain l’interpelle : il a vu des assaillants se préparer à franchir une barricade du côté de la légation allemande. Sans hésiter, ils repoussent ensemble l’attaque, l’un avec son pistolet, l’autre avec sa carabine. Quelques jours plus tard, quand le commandant Darcy l’envoie en renfort sur le front de la légation américaine, il lui répond : « Et dire que j’avais prévu de passer quelques jours de vacances à Pékin. Je n’aurais jamais osé espérer mieux, mon cher ami ! » Les marines américains viennent de perdre leur chef et sont quasiment résolus à se laisser submerger par la prochaine vague
boxeurs. Grâce au capitaine Labrousse, l’esprit de défense et la situation des Américains sont rétablis.
La mort du capitaine Labrousse .
Actif sur tous les fronts, le capitaine Labrousse n’est pourtant légèrement blessé qu’une seule fois, le 28 juin, au genou. Mais la chance l’abandonne le 12 août, alors que les assauts des boxeurs atteignent leur paroxysme : le corps expéditionnaire envoyé en Chine pour délivrer les légations est aux portes de Pékin et les insurgés veulent en finir avec ces diables d’étrangers qui leur tiennent tête depuis plus de 50 jours.
Le commandant Darcy décrit ainsi les derniers instants du capitaine Labrousse en ce début de soirée du 12 août 1900 : « A huit heures, nous allons M. Labrousse et moi, sur le seuil de la porte de la salle à manger et nous regardons le parc que les herbes ont envahi depuis que personne ne le foule. Labrousse me fait remarquer que, de l’endroit où nous sommes, un factionnaire verrait très bien l’ennemi s’avancer, et pourrait prévenir tout de suite si cet ennemi tentait un assaut. Sa phrase n’est pas achevée qu’une balle le frappe au front, entre les deux yeux. Il tombe en arrière, sans pousser un seul cri ; la mort a été foudroyante. »
Le lendemain matin 13 aout à 9h, au grand désespoir des assiégés, on l’enterre, dans le cimetière improvisé sur le terrain de la légation d’Angleterre, le « glorieux petit cimetière de la légation » de Pierre Loti. Le médecin militaire Jean-Jacques Matignon écrira : « Par son courage, son calme et son énergie, Labrousse avait forcé l’admiration de tous les étrangers. Très dur envers lui-même, il exigeait beaucoup des autres. Brave sans forfanterie, audacieux jusqu’à la témérité, il était le type accompli de l’entraîneur d’hommes. ».
Revêtu de son habit, lié sur une simple planche, il est inhumé à même le sol.
Le surlendemain, 15 août 1900, le quartier des légations est enfin libéré par des troupes allemandes, américaines, anglaises, italiennes, russes, autrichiennes et même japonaises. Le contingent français étant dirigée par le général Frey. Les pertes du côté des légations sont d’environ 30.000 Chinois chrétiens, 2.500 militaires et 526 civils étrangers ; du côté des militaires chinois, elles sont d’environ 20.000 militaires. Les pertes des Boxers sont inconnues, mais un fait est avéré : le mouvement est anéanti.
Aujourd’hui, une tombe trône au bord d’une petite route de la campagne quercinoise. Il s’agit de celle du capitaine Labrousse, dont le corps repose en ce lieu. Sur cette pierre tombale figure l’inscription : « Ici repose Alexis Jacques Henri Labrousse, capitaine d’infanterie de marine, tué à l’ennemi à Pékin le 12 août 1900, à l’âge de 40 ans. »
Le nom du capitaine Labrousse figure sur les plaques commémoratives de l’école du Caousou, sur le Livre d’or de l’annuaire de la Saint-Cyrienne et aux archives des Légations.